Annonce des résultats du projet MAT-INNO labellisé par le pôle, impliquant la société Surfactis Technologies (Angers), membre du pôle et financé par la Région Pays de la Loire.
Les infections représentent la principale cause de complication liée à l’utilisation de dispositifs médicaux implantables. Afin de mieux comprendre les raisons pour lesquelles les microorganismes adhèrent sur les surfaces des implants, l’Institut des Molécules et Matériaux du Mans (IMMM) a soumis en 2013 à la région des Pays de la Loire un projet visant à étudier l’impact de l’état de surface de matériaux à base de titane.
« Dans le projet MAT-INNO (MATériaux INnovants et infections NOsocomiales) financé à hauteur de 230 k€ pour une durée de 3 ans, nous nous sommes intéressés avec la clinique Victor Hugo du Mans, le Centre de Transfert de Technologie du Mans, le Groupe d’Etude des Interactions Hôte-Pathogène (GEIHP) et Surfactis Technologies d’Angers, aux infections survenant sur chambres implantables. Ces dispositifs médicaux sont en effet constitués d’un petit boitier en titane relié à un cathéter en polymère qui permet l’administration de produits de chimiothérapie et/ou de nutrition parentérale directement dans une veine à fort débit. Pour étudier les facteurs diminuant le risque de colonisation bactérienne ou fongique de l’intérieur du boitier des chambres implantables, nous avons élaboré des surfaces modèles en titane présentant différentes propriétés en termes de topographie ou de chimie de surface puis avons étudié la capacité des principaux microorganismes pathogènes à coloniser ces surfaces. Nos recherches nous ont permis de montrer clairement que certaines topographies de surface impactaient de manière significative l’adhérence de microorganismes et que l’environnement biologique à l’interface avec les surfaces pouvait influencer les résultats. » indique Jean-François Bardeau, Directeur de Recherche CNRS à l’Institut des Molécules et Matériaux du Mans.
Ces travaux ont fait l’objet d’un premier article publié dans le journal Applied Surface Science (432 (2018) 15-21), un autre est en cours de préparation.