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AspergIS : un projet collaboratif pour mieux comprendre les infections fongiques chez les patients transplantés

16 octobre 2024

Nicolas PAPON, Directeur de l’Unité de Recherche Infections Respiratoires Fongiques (IRF) (Université d’Angers / Université de Bretagne Occidentale / ONIRIS), est lauréat d’un financement ANR PRC fédérant 3 autres partenaires de la région Grand Ouest :

  • L’Unité de Recherche Cibles et Médicaments des Infections, de l’Immunité (IICiMed, UR1155) (Nantes Université) – WP leader : Florent MORIO
  • Le Centre d’Etude des Pathologies Respiratoires (CEPR, Inserm UMR1100) (Université de Tours) – WP leader : Benoit BRIARD
  • L’Institut de Recherche en Santé Environnementale et Travail, Equipe 2 (IRSET, Inserm U1085) (Université de Rennes, EHESP) – WP leader – Jean-Pierre GANGNEUX

Ce nouveau projet, nommé AspergIS (« Microévolution d’un pathogène fongique majeur chez les patients transplantés ») est orienté prévention des maladies dans le cadre de sa labellisation par Atlanpole Biotherapies.

A propos du projet AspergIS

Les maladies infectieuses provoquées par des champignons microscopiques – les infections fongiques – représentent aujourd’hui un fléau sanitaire à l’échelle mondiale. Les dernières estimations attribuent plus de 3 millions de décès par an à ces affections. Les profils les plus à risque vis-à vis de ces infections microbiennes demeurent les patients qui présentent un système immunitaire affaibli ou dysfonctionnel. Ainsi, les patients transplantés d’organes ou de cellules souches sanguines sont en première ligne dans la mesure où les médicaments immunosuppresseurs qui leur sont administrés quotidiennement pour éviter que leur système immunitaire ne rejette le greffon affaiblissent en parallèle leurs défenses naturelles nécessaires pour lutter contre les agents infectieux.

En réalité, les connaissances concernant ces dangereuses infections dans le contexte de la transplantation demeurent très fragmentaires. Alors que des études récentes suggèrent que les antimicrobiens administrés pour éviter les infections favorisent l’émergence de microbes résistants dans l’organisme des greffés, l’influence des immunosuppresseurs sur les espèces fongiques menaçant les patients transplantés reste à explorer.

Sur ces bases, le projet AspergIS vise à étudier l’impact des immunosuppresseurs les plus utilisés pour prévenir le rejet d’organes/de cellules souches sur la biologie et l’évolution génétique des espèces fongiques infectant les personnes greffées. Il pourrait en découler l’identification de « marqueur moléculaires » deviendraient à termes des outils de diagnostic pour adapter de manière personnalisée les traitements et ainsi diminuer l’incidence des maladies infectieuses chez les patients transplantés. Au-delà de ces enjeux scientifiques, ce projet représente une opportunité unique de fédérer la recherche académique en mycologie médicale dans la région Grand Ouest.

Consulter le site dédié au projet AspergIS