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Bilan What’s Up spécial Levées de Fonds

1 mars 2018

Le 9 février dernier à Nantes, les entrepreneurs d’Atlanpole Biotherapies ont pu bénéficier du retour d’expérience de Maryvonne Hiance (OSE Immunotherapeutics), Benoît Gayraud (Neosteo) et Christine Placet (Horama) lors de leurs levées de fonds. Tous ont pris le temps d’expliquer leur parcours dans cet exercice périlleux mais ô combien crucial.

Maryvonne Hiance a levé 4 M€ pour Effimune, devenu Ose Immunotherapeutics avec des Business Angels et via la loi TEPA. Elle nous rappelle l’importance du relationnel avec les investisseurs (transparence). Elle prouve aussi que développer une biotech sans faire appel à des fonds d’investissement, c’est possible ! avec beaucoup de persévérance et en mobilisant les fonds publics. « Il faut toujours penser au tour d’après, on lève des fonds en permanence » nous confie-t-elle. Lever des fonds est un job à plein temps et doit se mener de front avec le reste des activités du dirigeant.

Benoît Gayraud a levé successivement 800K€ et 400K€ avec Go Capital et Pays de Loire Participation. Une entreprise de MedTech doit rassurer les investisseurs et dans le cas de Neosteo c’est la signature d’un partenariat avec un gros industriel qui a été décisif. Quand on est acteur de la MedTech « Il faut avant tout un bon produit et une capacité de production. Tout cela demande des fonds ».

Christine Placet a levé en 2017 19M€ pour Horama. « Être sur les maladies orphelines est un atout pour les investisseurs: c’est innovant et le cycle de développement est plus court ». Pourtant, avant cette levée de fonds record, son parcours a été mouvementé : il a fallu gérer par exemple le retrait en dernière minute d’un investisseur. Elle nous conseille aussi de ne pas mettre de côté les fonds étrangers, même s’ils préfèrent contractualiser avec une entreprise déjà engagée avec un fond français.

Tous ont rappelé qu’il fallait en permanence chercher des fonds et que les contacts se liaient lors de gros congrès scientifiques internationaux. Comme en témoigne Christine Placet : « Il faut chercher par soi-même, il faut s’appuyer sur le réseau, rencontrer les investisseurs lors de conférences internationales. Cela prend beaucoup de temps. » L’équipe de la start-up est aussi très importante :  un bon tandem entrepreneur financier et scientifique est souvent signe de succès.

Et pour apporter une vision nationale du sujet du financement, Maryvonne Hiance, Présidente de France Biotech, a profité de cet atelier pour revenir sur l’étude nationale de Boston Consulting Group. Son constat : « Il y a de l’argent en France mais qui ne va pas forcément dans la biotech. Pourtant les entreprises à potentiel existent ! ». Beaucoup d’actions sont prévues par France Biotech pour alerter les pouvoirs publics, en particuliers sur le Plan PME Innovation suite à la disparition de l’ISF/Loi TEPA.

Les participants ont apprécié ce temps fort, la disponibilité des intervenants et leurs conseils avisés. Un juste retour des choses après le succès qu’ils connaissent chacun aujourd’hui.

Prochains RDV : Start West le 11 avril à Nantes, puis en fin d’année un What’s Up avec pour invités des fonds d’investissement et business angels dédiés aux biotech/medtech.

lien vers l’ensemble de l’étude Boston Consulting Group

Contact : lynda Guerineau

Fil Twitter des What’s Up : #whatsupabt