Le programme de recherche piloté par le Pr Karin Tarte (Laboratoire SITI, CHU Rennes, membre de l’IHU Cesti) a pour objectif de mieux comprendre les propriétés immunologiques des cellules stromales mésenchymateuses (CSM) utilisées en médecine réparatrice et pour traiter les maladies du système immunitaire.
En transplantation, ces cellules pourront notamment être utilisées pour moduler le système immunitaire des patients greffés.
Les cellules stromales mésenchymateuses: de puissants immunosuppresseurs
Les CSM, que l’on peut produire en très grandes quantités à partir de la moelle osseuse et du tissu adipeux, sont douées de puissantes capacités anti-inflammatoires et immunosuppressives qui les rendent intéressantes en thérapie cellulaire pour les maladies du système immunitaire, comme les maladies autoimmunes sévères, les rejets de greffe d’organe ou la réaction du greffon contre l’hôte, mais également en médecine réparatrice pour favoriser la régénération du tissu hôte.
Les mécanismes impliqués dans ce potentiel suppresseur sont nombreux et encore insuffisamment caractérisés. On ne dispose ainsi pas de marqueurs spécifiques permettant de prédire la réponse clinique des patients traités. L’identification de tels marqueurs permettrait d’optimiser les méthodologies de production de ces cellules, le design des essais, et le suivi des patients.
L’objectif de l’IHU CESTI est d’améliorer la santé du patient ainsi que sa prise en charge clinique en soutenant le développement de thérapeutiques innovantes en transplantation d’organes, de cellules et de gènes.
Le laboratoire SITI du CHU de Rennes, membre de l’IHU Cesti, est un laboratoire de référence dans ce domaine. Fortement impliqué dans le monitoring d’essais cliniques français et européens utilisant les CSM, il travaille actuellement sur l’impact de l’origine tissulaire des CSM, du niveau d’amplification en culture, de l’hypoxie, sur leurs propriétés immunologiques mais aussi sur leur stabilité génétique, afin de s’assurer de la sécurité et de l’efficacité des stratégies proposées.
Un consortium national
Le laboratoire SITI appartient au programme Infrastructure eCellFrance dont il constitue l’une des deux plateformes d’immunomonitoring de référence. Ce consortium coordonne l’utilisation clinique des CSM en France et vient donc compléter la démarche de l’IHU Cesti dans laquelle le SITI s’intéresse aux développements précliniques et à la recherche translationnelle dans le domaine des CSM.