La startup fondée en 2005 par une équipe de chercheurs dont Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie et de Bruno Pitard issu de l’université de Nantes (CNRS 6291/Inserm1087) ayant débuté sa carrière chez Sanofi, poursuit son développement tout en conservant son ancrage local. Au bout de 10 ans, l’entreprise toujours détenue par ses fondateurs, cherche entre 3 et 4 millions d’euros pour produire des vaccins innovants à partir de sa technologie Nanotaxi®*.
ITW Bruno Pitard – Directeur Général et Scientifique In Cell Art
Le projet Hépavac (Lauréat du 11ème Fonds Unique Interministériel) démonstrateur pour la production de vaccins innovants, fait prendre un virage à l’entreprise.
Ce vaccin contre le cancer du foie est sur le point d’être testé chez l’Homme en 2017. Il est au stade de l’étude règlementaire de toxicité pour cette phase 1. La production est sous-traitée à des façonniers de l’industrie pharmaceutique qui possèdent les agréments pour les synthèses de molécules à destination de l’homme.
Entre 3 et 4 millions pour financer des vaccins innovants :
La société s’est concentrée pendant 10 ans sur la vente de réactifs (ICAfectin®), de prestations de découverte d’anticorps inédits (ICAntibodies™) pour des entreprises et chercheurs en France et dans le monde entier. Cette activité de service a permis de financer la R&D pendant cette période, notamment le développement de vaccins et de produits thérapeutiques innovants, avec pour objectif qu’ils soient moins coûteux à la production et mieux ciblés pour les patients. In Cell Art se concentre aujourd’hui sur cette activité. Avec une dizaine de partenaires, In Cell Art travaille sur des vaccins contre Zika, HIV, le mélanome, cancer col utérus, cancer du poumon ETC ou encore avec Sanofi-Pasteur, Curevac et l’agence gouvernementale américaine Defense Advanced Research Project Agency (DAPRA) sur un vaccin contre maladies infectieuses à base d’ARN messager.
« Ces dix dernières années, ont permis de développer et d’amener la technologie Nanotaxi® aux portes de « chez l’Homme ». Les Nanotaxi® et le principe actif ADN à délivrer sont ensuite produits en qualité GMP puis répartis en flacons. Ces étapes en sous-traitance sont très coûteuses. Cette étape de validation chez l’Homme est essentielle pour confirmer l’intérêt de futurs clients à utiliser la technologie Nanotaxi® pour développer leurs vaccins ou produits thérapeutiques, sur un modèle de concession de licences. In cell Art recherche pour cela entre 3 et 4 millions d’euros. » indique Bruno Pitard.
Une biotech au cœur d’un écosystème porteur
« Tout ce développement n’aurait pas été possible sans cet ancrage ici à Nantes » précise-t-il.
Soutenu par bon nombre d’acteurs locaux comme la Région des Pays de la Loire, Nantes Métropole, le conseil général, la BPI, il cite également des partenaires scientifiques dans son développement, et notamment l’université de Nantes, l’inserm, I’IHU au niveau de projets collaboratifs et Ose immunotherapeutics pour le projet Efficace (soutenu par l’Etat et la région Pays de Loire) où le patient deviendra le producteur de son propre anticorps monoclonal thérapeutique par la technologie Nanotaxi® . Sans oublier l’accompagnement d’Atlanpole dans toutes les étapes clés du développement d’In Cell Art et les connexions rendues possibles via les actions du pôle Atlanpole Biotherapies. A titre d’exemple, le partenaire Belge à qui il sous-traite la partie règlementaire de son activité lui a été présenté dans le cadre d’un programme du pôle (In2LifeScience) !
*La technologie Nanotaxi® :
Dans plusieurs pathologies comme la Mucoviscidose, myopathie Duchenne etc. il y a un dysfonctionnement dans les cellules. Pour le contrer, il faut leur apporter de l’ADN ou ARN fonctionnel pour qu’elles produisent les bonnes protéines. Or l’ADN – ARN ne franchit pas naturellement la membrane des cellules. Il faut donc des vecteurs pour les délivrer dans les cellules. C’est là qu’intervient la technologie innovante de thérapie d’In Cell art : les Nanotaxi® qui ont capacité à délivrer dans les cellules des macro molécules biologiques. Contrairement aux traitements actuels utilisant des petites molécules chimiques, avec la technologie Nanotaxi® c’est le patient qui va produire la macromolécule thérapeutique dont il a besoin.