Cet accélérateur compact de haute puissance sera utilisé pour produire du cuivre-64 de manière régulière et en grande quantité destiné aux équipes françaises de recherche en médecine nucléaire. Il sera mis en service mi 2024.
Fort de plus de 10 ans d’expérience dans la production de radionucléides et de radiopharmaceutiques à visée médicale, le GIP ARRONAX, qui exploite déjà un cyclotron multi-particules de haute énergie (70 MeV), se dote d’un deuxième cyclotron, de basse énergie. Il s’agit notamment d’assurer une production régulière de cuivre-64 à des fins de recherche. Cet isotope offre en effet de nouvelles possibilités en imagerie médicale à visée diagnostique, ainsi que des perspectives pour développer une paire théranostique avec le cuivre-67.
« Nos travaux préliminaires sur le cuivre-64 ont permis d’établir la preuve de concept pour la production de cet isotope, souligne le Pr Férid Haddad, directeur du GIP ARRONAX. Nous fournissons actuellement plusieurs équipes académiques françaises et étrangères engagées dans des essais précliniques et cliniques. L’intérêt industriel pour cet isotope croit également. Le temps est venu d’optimiser la production et les coûts sur une machine mieux adaptée, afin d’augmenter la disponibilité du cuivre-64 en France, condition nécessaire au développement et à la distribution de nouveaux produits pour l’imagerie nucléaire à visée diagnostique. Nous contribuerons ainsi à la souveraineté sanitaire de la France dont on sait désormais que c’est un enjeu crucial. »
La machine retenue par le GIP ARRONAX est un modèle de type Kiube permettant l’accélération de protons à 18 MeV et équipé d’un système de cible solide externe, commercialisé par la société belge IBA. Ses caractéristiques sont adaptées pour produire du Cu-64 ainsi que d’autres isotopes d’intérêt pour la recherche en médecine nucléaire, tels que le scandium-44, le zirconium-89, le terbium-155 ou le gallium-68. « L’équipement sera installé dans l’une des casemates attenantes au cyclotron Arronax et relié à une chaîne de production stérile de radiopharmaceutiques qui existe déjà, précise le Pr Férid Haddad. De cette manière, nous optimisons les coûts financiers associés à cet investissement. » Grâce à cet équipement, le GIP ARRONAX pourra aussi développer de nouveaux partenariats avec des industriels.
Les travaux d’installation débuteront en mai 2024 sur le site de Saint-Herblain (Loire-Atlantique, France), en vue d’une mise en service mi-2024. Des travaux préalables d’aménagement du site seront nécessaires et se dérouleront au cours de l’année 2023.
Avec l’implantation de ce second cyclotron, le pôle nantais de recherche et développement en médecine nucléaire, incluant le LabEx IRON, le SIRIC ILIAD, la communauté Arronax Nantes et l’Isite NExT, renforce son leadership national et sa visibilité internationale.