💡 Découverte d’un nouveau mécanisme anti-cancéreux
Quel impact de la reprogrammation immunologique induite par un sepsis sur le risque de cancer ?
C’est la question que se sont posées les équipes du CHU de Nantes et du centre de recherche en transplantation et immunologie translationnelle de Nantes Université CR2TI UMR 1064 Nantes.
La réponse a pu être apportée grâce à l’analyse de bases de données nationales incluant près de 4 millions de patients hospitalisés en France entre 2010 et 2016.
📊 Quels résultats ?
Après le rétablissement des patients ayant eu un sepsis, les chercheurs ont observé que le risque de développer un cancer était moins important chez ces patients en comparaison à ceux ayant eu une infection, ou à une population témoin.
📊 Par quel mécanisme ?
Les macrophages, des cellules immunitaires formées par l’expérience de cette infection, libèrent un réseau de substances chimiques qui attirent et retiennent des cellules T spéciales dans le poumon, renforçant notre capacité à lutter contre le développement de tumeurs. Ce processus ouvre des perspectives prometteuses pour de nouvelles stratégies thérapeutiques dans la prévention et le traitement du cancer.
» En étudiant la guérison post-infection, nous avons identifié un nouveau mécanisme immunologique anti-cancéreux et l’avons reproduit thérapeutiquement » Pr Antoine Roquilly – Anesthésie et réanimation chirurgicale au CHU de Nantes
« À travers ce projet, nous avons su exploiter la richesse des données de santé nationales. C’est en analysant les données de millions de patients français que nous avons pu conforter ces hypothèses en immunologie. » Pr Pierre-Antoine Gourraud – Responsable clinique des données au CHU de Nantes
Ces travaux ont été publiés récemment dans la revue Nature Immunology. Pour en savoir plus : https://www.nature.com/articles/s41590-024-01819-8?utm_source=linkedin&utm_medium=social&utm_content=ap_ia39s2bs4w