McSAF, créée en décembre 2015, est une société spécialisée dans la bioconjugaison, basée à Tours.
Elle propose des outils chimiques et des techniques afin de conjuguer deux entités : une macromolécule, un anticorps, et une molécule d’intérêt, celle-ci pouvant être un cytotoxique, un fluorophore, un marqueur etc…
Aujourd’hui les immunoconjugués très majoritairement utilisés en thérapie ciblée, notamment en oncologie, souffrent d’une forte hétérogénéité.
Les trois têtes de bioconjugaison brevetées de McSAF permettent l’obtention de bioconjugués homogènes et stables grâce à une accroche régiosélective et contrôlée du linker portant la molécule d’intérêt.
En effet, l’homogénéité du bioconjugué dépend du contrôle à la fois des sites d’accroches visés sur l’anticorps pour la bioconjugaison ainsi que du nombre de molécules qui y seront fixées. On parle alors d’un contrôle du Drug to antibody ratio (DAR).
La technologie de McSAF répond à une vraie problématique posée par les autorités compétentes du médicament aujourd’hui, qui demandent des ADC plus homogènes, présentant majoritairement des DAR de 4, plus stables et plus reproductibles.
A ce jour les deux premières têtes testées présentent de très bons résultats en termes de contrôle et reproductibilité du DAR : on obtient un DAR de 4 à 71% et 72% et une haute homogénéité en comparaison de l’ADC de référence, le trastuzumab emtansine (T-DM1).
« Les applications visées sont nombreuses, puisque notre technologie peut s’adapter à différents vecteurs (Anticorps, fragments d’anticorps, bispécifiques, protéines…) sur lesquels pourront être greffée une grande variété de molécules d’intérêt, qu’elles soient des cytotoxiques, des fluorophores, ou toute autre molécule d’intérêt. Ainsi, le domaine de l’oncologie et plus largement celui de la santé et de la médecine personnalisée, est un de nos premier champ applicatif, mais nous nous adressons également à des problématiques de diagnostic et d’imagerie. » indique un responsable de l’entreprise.