La startup nantaise i-Sep, membre du pôle Atlanpole Biotherapies, réalise une nouvelle levée de fonds d’un montant de 2,5 millions d’euros auprès des actionnaires historiques, dont Go Capital Amorçage, d’un groupe de business angels, et de family offices avec l’intervention de Gwenneg. En finalisation des essais précliniques sur la dernière version de son prototype d’autotransfusion sanguine périopératoire, i-Sep s’apprête à lancer son étude clinique multicentrique au premier semestre 2020. Ce nouvel investissement va donc lui permettre de supporter la mise en place de cette étude clinique et de franchir les barrières réglementaires afin d’obtenir le marquage CE.
Fondée en 2015 à Nantes, i-Sep est une startup innovante MedTech, qui développe une nouvelle
technologie dans le domaine de l’autotransfusion périopératoire. L’autotransfusion périopératoire, ou récupération du sang peropératoire (RSPO), consiste à récupérer le sang épanché du patient lors de chirurgies hémorragiques au bloc opératoire, le traiter, pour ensuite lui ré-infuser. Cette pratique courante bénéficie à plus de 4 millions de personnes par an en Europe et aux États-Unis. La complexité des équipements d’autotransfusion et leur incapacité à conserver les plaquettes constituent néanmoins des limites à la démocratisation de ce procédé.
Une amélioration des systèmes d’autotransfusion attendue par les praticiens
Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le « Patient Blood Management » 1 promeuvent depuis 2010 le recours à l’autotransfusion periopératoire dans l’intérêt du patient et pour favoriser la réduction des coûts de santé, elle est utilisée dans moins d’un cas indiqué sur deux en France. Pourtant, dès lors que le risque hémorragique dépasse 25%2, l’intérêt économique de l’autotransfusion est démontré.
i-Sep a donc développé une technologie de filtration tangentielle innovante, qui assure la conservation des plaquettes, à la différence des procédés de centrifugation utilisés par les concurrents. Dans la dernière version de son prototype, l’équipe i-Sep a également intégré les besoins des utilisateurs avec une machine ergonomique (encombrement réduit, facile à déplacer), un système de mise en route intuitif (large écran tactile, logiciel ergonomique,…) et un kit de filtration simple à mettre en place (gabarit à clipper sur la machine). Les manipulations sont ainsi limitées, permettant de répondre au besoin de simplification des praticiens et de lever l’un des freins majeurs à
une utilisation généralisée de l’autotransfusion periopératoire.
Une qualité accrue validée par des essais précliniques
L’efficacité du système d’autotransfusion d’i-Sep dans le traitement de faible et gros volumes de sang total anticoagulé a été démontrée par les validations in vitro de l’Etablissement Français du Sang (EFS) et in vivo précliniques, avec l’Ecole Vétérinaire Nationale ONIRIS3. L’innovation d’i-Sep permet la récupération des globules rouges, mais surtout des plaquettes en état fonctionnel, et ce jusqu’à 80% de la quantité initiale, contre moins de 5% avec les dispositifs actuellement présents sur le marché4 et 5. Dans le même temps, il garantit une meilleure élimination des contaminants (hémoglobine libre, anticoagulant, débris organiques) que celle imposée par la réglementation en vigueur.
Cette levée de fonds de 2,5 millions d’euros réalisée auprès des actionnaires historiques, dont Go Capital Amorçage, de nouveaux business angels et de Family offices rassemblés par Gwenneg, s’inscrit dans la stratégie clinique et réglementaire d’i-Sep. La finalisation de la phase préclinique permet de passer à la phase clinique qui a pour objectif d’entériner l’efficacité et la sécurité du système de récupération de sang périopératoire (RSPO) d’i-Sep dans le cadre d’un essai clinique multicentrique, avec pour ambition d’obtenir le marquage CE en fin d’année 2020.
Sylvain Picot, Président et co-fondateur d’i-Sep, précise : « Cette levée de fonds va nous aider à aboutir le développement de notre technologie avec la finalisation de notre troisième génération de prototype. Le soutien de nos investisseurs historiques et de nos nouveaux actionnaires va nous permettre de franchir les barrières réglementaires, puisque notre étude clinique vise à démontrer l’efficacité et la sécurité de notre autotransfuseur avant sa mise sur le marché».