Créée en 2011, la médaille de l’innovation du CNRS reconnaît des personnalités dont les recherches exceptionnelles ont conduit à des innovations marquantes sur le plan technologique, économique, thérapeutique et social.
Sophie Brouard, des innovations contre le rejet des greffes transférées vers l’industrie
Vétérinaire de formation, Sophie Brouard s’est progressivement intéressée au problème du rejet des greffes en transplantation rénale et pulmonaire. À présent directrice de recherche du CNRS au Centre de recherche en transplantation et immunologie (CRTI, Université de Nantes/Inserm/ITUN/CHU de Nantes), elle travaille sur la réduction des lourds traitements qui évitent le rejet, mais causent de nombreux effets secondaires. « Avec ma formation médicale et vétérinaire, j’ai toujours eu besoin de savoir à quelles applications allaient pourvoir servir mes recherches », insiste-t-elle. C’est à l’origine en étudiant quelques rares patients transplantés rénaux qui pouvaient se passer de traitement, qu’elle a ainsi mis en évidence des phénomènes de régulation des lymphocytes B et en a scruté les mécanismes d’action en vue d’une possible thérapie. Une partie de sa recherche est également axée sur l’identification de biomarqueurs pour évaluer, prévoir et diagnostiquer le risque de rejet du greffon rénal et pulmonaire afin de mieux l’anticiper et adapter les traitements. En fine connaisseuse des besoins de l’industrie et des acteurs de la valorisation, elle a su mettre à profit ses recherches pour répondre aux besoins du monde de l’entreprise. Forte de 163 publications scientifiques et 13 brevets, il est essentiel pour elle de rappeler que « la recherche est un travail d’équipe ». Elle est ainsi à l’origine, en partenariat avec quelques collègues académiques, de la fondation de deux entreprises : TcLand Expression et Effimune, devenue OSE Immunotherapeutics, qui développe des outils thérapeutiques dans les domaines variés du cancer et des maladies auto-immunes.
Source : CNRS