Cet éminent pneumologue et allergologue au sein de l’Institut du Thorax de Nantes (CHU / Université de Nantes), a reçu fin novembre le prix François Petay de la Fondation pour la Recherche Médicale pour ses travaux sur l’asthme sévère et la dysfonction chronique du greffon pulmonaire.
Les Prix scientifiques de la Fondation distinguent des chercheurs qui, à travers l’originalité de leur parcours professionnel, contribuent au progrès de la connaissance et aux avancées de la recherche médicale d’aujourd’hui et de demain. Aucun appel à candidature n’est organisé. Les lauréats sont sélectionnés par des jurys spécialisés.
Antoine Magnan se dit fier d’avoir reçu ce prix « C’est une reconnaissance de mes travaux de recherche depuis 30 ans». Travaux qui s’inscrivent dans deux des axes stratégiques du pôle que sont l’immunothérapie et la médecine régénératrice.
Son leitmotiv : l’approche « médecine personnalisée » des maladies respiratoires
Des approches thérapeutiques innovantes
Son équipe, avec notamment Grégory Bouchaud, chercheur INRA détaché à l’Institut du Thorax, a mis en place un modèle animal original il y a 10 ans, qui se rapproche de l’asthme sévère, uniquement sur la souris. Ils travaillent sur 3 axes de développement de molécules, dont certaines font l’objet de brevets :
- Des anticorps monoclonaux,
- L’ utilisation d’un peptide d’allergène à visée d’immunothérapie spécifique,
- L’ utilisation de complexes cytokine – anticytokine produisant des effets immunosuppresseurs et tolérogènes,
- et enfin un axe préventif en collaboration avec l’INRA avec l’utilisation de prébiotiques pour modifier le microbiote intestinal.
Les tests sont positifs sur la souris, la prochaine étape est la phase des essais cliniques chez l’Homme, qui est actuellement en discussion avec des industriels.
Greffe pulmonaire
Antoine Magnan a mis en place il y a 10 ans la 1ère inclusion au sein de la plus grand cohorte d’Europe réunissant tous les centres de transplantation pulmonaire français, avec une biocollection, rassemblant 1500 transplantés. Son équipe a découvert des biomarqueurs sanguins, véritables signatures permettant potentiellement de prédire suffisamment tôt la survenue du rejet chronique du greffon à 5 ans, pour pouvoir agir par exemple en renforçant l’immunosuppression. Une nouvelle cohorte est en cours de constitution pour valider ces biomarqueurs, ce projet est financé par l’ANR.
Enfin sur les aspects de digitalisation, qui sont un des thèmes qu’Atlanpole Biotherapies a inscrit à sa nouvelle feuille de route, Antoine Magnan a déposé une lettre d’intention pour défendre un projet européen dont l’objet est de développer un système de device électronique permettant de monitorer un biomarqueur complexe.